Quatre jours après la disparition de la joggeuse de 28 ans à Vivonne, dans la Vienne, le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire contre X pour « enlèvement » et « séquestration ». Les recherches se poursuivent intensément, mobilisant d’importants moyens.
Le jeudi 10 avril, Agathe Hilairet, 28 ans, est partie pour son jogging habituel depuis le domicile de ses parents à Vivonne, une commune située à une vingtaine de kilomètres au sud de Poitiers. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Son téléphone a été localisé pour la dernière fois près des lieux-dits « Les Grands Ormeaux » et « Le Champ Salaud », à Voulon, commune voisine de Vivonne.
Face à l’absence de progrès dans l’enquête initiale pour « disparition inquiétante », le parquet de Poitiers a décidé, lundi 14 avril, d’ouvrir une information judiciaire contre X pour « enlèvement » et « séquestration ». Cette décision vise à « renforcer les moyens » mis en œuvre pour retrouver la jeune femme, selon le procureur de la République, Cyril Lacombe.
Depuis le début des recherches, une centaine de gendarmes, appuyés par des équipes cynophiles, des sapeurs-pompiers, des agents de la protection civile et des membres du club sportif d’Agathe, ratissent une zone de 100 kilomètres carrés. Depuis dimanche, les efforts se concentrent sur un secteur plus restreint d’environ 3 kilomètres carrés autour de Vivonne. « L’objectif est de couvrir et de ratisser avec précision tous les lieux susceptibles d’avoir été empruntés par la joggeuse », a précisé le procureur.
L’appel à témoins lancé vendredi a généré près de 90 signalements. Parmi eux, un témoin a rapporté la présence d’un individu au comportement suspect dans la zone boisée où Agathe a disparu. Cette piste est actuellement examinée par les enquêteurs.
Agathe Hilairet est décrite comme une femme de 1,65 mètre, très mince, vêtue d’un short noir et d’un haut à manches courtes de couleur sombre au moment de sa disparition. Elle portait un sac de course, avait les cheveux attachés et son téléphone était fixé à son poignet.
L’enquête, désormais confiée à un juge d’instruction, permettra de poursuivre les investigations techniques, les analyses ADN, les auditions et les perquisitions. Les autorités appellent toute personne disposant d’informations à se manifester auprès des services de gendarmerie.