Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu’il attendra Vladimir Poutine en Turquie le 15 mai. Une rencontre sous tension, alors que Kiev exige un cessez-le-feu complet dès lundi.
Volodymyr Zelensky a confirmé cette décision lors d’une allocution officielle, appelant Moscou à « prouver sa volonté de paix » en acceptant un cessez-le-feu immédiat. « Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie », a-t-il déclaré.
Un appel pressant à la trêve
« J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses », a insisté Zelensky sur les réseaux sociaux. Cette initiative s’inscrit dans une tentative de relancer les négociations de paix, longtemps bloquées par les tensions militaires.
La Turquie, par la voix de son président Recep Tayyip Erdoğan, a confirmé sa volonté de faciliter cette rencontre. « Notre objectif est de permettre aux deux parties de discuter sans conditions préalables », a déclaré Erdoğan.
Des observateurs internationaux restent prudents face à cette initiative. « L’histoire des négociations entre Moscou et Kiev est marquée par des échecs répétés, principalement dus à une méfiance mutuelle », analyse Anna Kuznetsova, spécialiste des relations russo-ukrainiennes à l’université de Genève.
Soutiens internationaux pour un cessez-le-feu
Les réactions internationales n’ont pas tardé. Emmanuel Macron a salué l’initiative ukrainienne, affirmant que « tout doit être fait pour obtenir un cessez-le-feu immédiat ». De son côté, Joe Biden a rappelé que « la Russie doit faire preuve de bonne foi dans ces négociations ».
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également exprimé son soutien, rappelant que « la diplomatie est la seule voie durable vers la paix ». Le ministre des Affaires étrangères allemand, Annalena Baerbock, a ajouté que « cette rencontre pourrait être une chance unique pour mettre fin aux hostilités ».
La présence de Vladimir Poutine encore incertaine
Néanmoins, le Kremlin n’a pas encore officiellement confirmé la participation de Vladimir Poutine à cette rencontre en Turquie. Les analystes restent divisés sur les intentions réelles de Moscou. « Si Poutine accepte, cela pourrait indiquer une volonté de désescalade. Mais il pourrait aussi s’agir d’une stratégie pour gagner du temps sur le terrain », prévient Pavel Felgenhauer, expert militaire russe.
Les prochaines heures seront décisives, alors que Kiev et ses alliés espèrent que ce sommet à Istanbul puisse amorcer un processus de paix crédible.