Cannes 2025 : Un festival sous le signe de la politique

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Cette année, Cannes n’a pas peur de provoquer. Entre dictateurs historiques et satire politique, le festival fait le choix de la controverse.

Chaque année, le Festival de Cannes attire les projecteurs du monde entier sur le cinéma, ses stars, ses scandales et ses découvertes. Mais pour cette édition 2025, la Croisette a pris une teinte résolument politique. Dès les premiers jours, les festivaliers ont été confrontés à des œuvres qui interrogent les grandes questions de notre époque et n’hésitent pas à provoquer.

L’un des exemples les plus marquants est sans doute « The President’s Cake », une production qui met en scène Saddam Hussein sous une forme inédite, un mélange de satire et de drame qui interroge la figure du dictateur irakien à travers le prisme de la comédie noire. « C’est un film courageux qui pousse à la réflexion, un miroir tendu à notre époque », a commenté Pierre Lescure, ancien président du Festival de Cannes.

Les films engagés au cœur de la sélection

Mais « The President’s Cake » n’est pas le seul film de cette édition à flirter avec le politique. « Les aigles de la République », signé par Tarik Saleh, plonge les spectateurs dans une comédie amère sur les dérives du pouvoir en Égypte. « J’ai voulu montrer l’absurde de la dictature avec un humour noir qui permet de dénoncer sans accabler », a expliqué le réalisateur lors de la conférence de presse.

Ces choix de programmation ne sont pas anodins. Ils reflètent une volonté de Cannes de s’ériger en espace de liberté, où les cinéastes peuvent aborder les sujets les plus sensibles sans crainte de censure. « Le cinéma doit rester un espace de liberté, même lorsque cette liberté dérange », a déclaré Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes.

Un public partagé entre fascination et malaise

Sur la Croisette, les réactions ne se sont pas fait attendre. Certains festivaliers saluent le courage des organisateurs, qui n’ont pas hésité à programmer des œuvres qui interrogent et dérangent. « Cannes est là pour faire réfléchir, pour bousculer les certitudes », a confié un spectateur à l’issue de la projection.

Pour le Festival de Cannes, cette édition 2025 restera sans doute comme celle où le cinéma a décidé de prendre position, au risque de diviser. Mais après tout, n’est-ce pas là la mission de l’art ?

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