Pop, punk, rap, électro, chanson : cet été encore, la France danse sur tous les tempos. De la Normandie à la Bretagne, des bastions militants aux scènes paillettes, tour d’horizon des festivals où il fera bon vibrer.
Il y a cette lumière d’été qui tombe sur une scène, ces premières notes qui font frissonner des milliers de dos nus, cette poussière ou cette herbe fraîche sous les baskets. C’est une saison qu’on attend presque plus pour ses festivals que pour la plage. Et cet été 2025, la programmation donne envie de poser une semaine de congé, d’acheter une tente, et de se perdre dans une marée de décibels.
Voici notre sélection très subjective, un condensé de ce qui nous fait encore aimer le live, le collectif, les surprises, et parfois la boue.
À Saint-Laurent-de-Cuves, les papillons n’ont pas froid aux ailes
Début juin, en plein bocage normand, Papillons de Nuit tient son rang de festival rural, généreux et sans posture. Du 6 au 8 juin, la programmation flirte avec tous les genres : Ninho, Julien Doré, Nova Twins, Barbara Pravi ou Katerine. Un joyeux foutoir revendiqué, où les familles croisent les kids en Doc Martens.
Ce qui séduit ? Une ambiance détendue, une scène locale qui se mêle aux têtes d’affiche, et une organisation qui sent la bienveillance. On y vient pour découvrir autant que pour chanter. Et puis, il y a toujours un moment où la Manche se pare d’or et l’on comprend qu’on est au bon endroit.
Beauregard, élégance normande et gros sons
Château, forêt, grandes pelouses. À Hérouville-Saint-Clair, le festival Beauregard (du 2 au 6 juillet) marie avec brio les cadres bucoliques et les programmations musclées. Cette année : DJ Snake, The Black Keys, Martin Garrix, Clara Luciani, Damso, Gesaffelstein… Et toujours ce public fidèle, un peu stylé, mais qui n’a rien perdu de sa ferveur.
Ici, on peut croiser des quadras en bottines, des ados sur les épaules, et une foule qui danse même entre les concerts. Beauregard, c’est classe, sans être chiant.
We Love Green, l’électro sous les arbres et les convictions sous les pieds
On pourrait croire à une énième réunion de bobos parisiens. Et pourtant, We Love Green, du 6 au 8 juin au Bois de Vincennes, continue de surprendre. Avec une scénographie impeccable, un engagement environnemental poussé, et une programmation à la fois cool et cohérente : Charli XCX, Air, Amelie Lens, Kavinsky, Yseult…
Mais We Love Green, c’est aussi des talks, des idées, des stands qui veulent changer le monde, et des DJs qui le font oublier pendant trois jours. Une bulle où l’on écoute autant qu’on pense.
Solidays, toujours debout
L’engagement a une scène, et c’est Solidays. Du 28 au 30 juin, à Longchamp, le festival revient avec son énergie militante intacte. Chaque ticket finance la lutte contre le sida, mais aussi l’espoir d’un monde plus juste. Cette année : Sean Paul, Zaho de Sagazan, SCH, MC Solaar, Gims, Juliette Armanet…
On y vient autant pour danser que pour s’informer, et il y flotte toujours un parfum d’utopie joyeuse. Un festival où la cause ne tue pas la fête, et où la foule garde le sourire jusqu’au dernier set.
Les Vieilles Charrues, l’éternelle messe bretonne
Inutile de les présenter : Les Vieilles Charrues, c’est une institution. Du 17 au 20 juillet, à Carhaix, les bigoudènes croisent les punks à chiens, les fans de rap et les touristes parisiens. Sur scène : Alanis Morissette, Macklemore, Julien Doré, Viagra Boys, The Kills, Laylow… Et toujours cette ambiance inimitable, cette ferveur bretonne qui transforme chaque concert en kermesse géante.
Ici, tout le monde chante, tout le monde boit, tout le monde vibre. Et chaque année, c’est l’un des rares endroits en France où le mot « populaire » ne sonne pas comme une concession.
Et le bonus …
Vous êtes plus nature et transe douce ? Ondula Festival vous tend les bras, les 14 et 15 juin sur une île des Yvelines. Vous cherchez un mix engagé et joyeux ? Filez à Ecaussystème, dans le Lot, du 26 au 28 juillet. Et pour les nostalgiques, La Kermesse fait revivre les années 90-2000 dans plusieurs villes (Nice, Toulouse, La Seyne…).