Hoshi porte plainte contre son ex-compagne et manageuse pour des faits d’emprise et d’abus

La chanteuse de 28 ans a déposé plusieurs plaintes contre son ex-compagne, Gia Martinelli, qui fut aussi sa manageuse. Dans un message publié sur Instagram, elle dénonce des faits d’emprise et la perte de contrôle sur sa vie personnelle et professionnelle. Une enquête a été ouverte.

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Photo de la chanteuse Hoshi
Portrait d'Hoshi - Yann Orhan / FIP

Lundi 3 novembre, la chanteuse Hoshi a rendu publique une série d’accusations visant son ex-compagne et ancienne manageuse, Gia Martinelli. Dans un message posté sur Instagram, l’artiste affirme avoir déposé « plusieurs plaintes » auprès du parquet pour « des faits qui font aujourd’hui l’objet d’une enquête ».

La publication, d’une dizaine de lignes sur fond noir, évoque une relation « toxique » marquée selon elle par des épisodes d’emprise et de manipulation. « J’ai hurlé en silence pendant des mois », écrit la chanteuse, précisant : « Je me suis retrouvée plusieurs fois dans des situations où mon consentement n’existait plus. »

Une rupture sur fond de tensions professionnelles

Hoshi et Gia Martinelli ont collaboré durant plusieurs années : la seconde était à la fois manageuse et compagne de la chanteuse. Leur rupture, intervenue à l’automne 2024, avait mis fin à une relation de sept ans. Dans une interview donnée au Parisien Week-End quelques mois plus tard, Hoshi avait évoqué une période de « reconstruction » après cette double séparation.

Selon le message publié lundi, la jeune femme accuse son ex-manageuse d’avoir continué à exercer une forme de contrôle après la rupture. Elle évoque des documents « signés à [sa] place », des décisions prises sans son accord et des pressions financières. « Depuis la séparation, elle a continué à chercher à garder le contrôle et à abuser de moi autrement », écrit-elle.

Sollicitée par plusieurs médias, Gia Martinelli n’a pas souhaité réagir publiquement, mais a indiqué par l’intermédiaire de son entourage qu’elle contesterait les accusations.

Une enquête judiciaire ouverte

Selon une source proche du dossier, confirmant les informations publiées mardi par Le Point et Public, plusieurs plaintes ont bien été enregistrées auprès du parquet de Paris, portant sur des faits présumés d’emprise psychologique et d’atteinte au consentement. L’enquête préliminaire doit permettre de déterminer la nature exacte des infractions susceptibles d’être retenues.

L’entourage de la chanteuse affirme que les plaintes ont été déposées « au cours des dernières semaines » et qu’Hoshi a été entendue par la police dans le cadre de l’enquête. L’artiste aurait fourni des échanges et documents appuyant ses accusations.

« Céder, se taire, ce n’est pas aimer. »

La prise de parole d’Hoshi a suscité une large vague de soutien sur les réseaux sociaux. Plusieurs artistes, dont Clara Luciani, Pomme et Zazie, ont salué son courage. Le ministère de la Culture n’a pas réagi, mais des associations de défense des victimes d’emprise ont salué « un témoignage important dans un secteur où les rapports de dépendance sont fréquents ».

Depuis le succès de son titre Ta marinière en 2018, Hoshi s’est imposée comme l’une des figures montantes de la chanson française. En 2020, elle avait déjà porté plainte après une campagne de harcèlement homophobe consécutive à un baiser échangé sur scène lors des Victoires de la musique.

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L’artiste, qui prépare un nouvel album prévu pour 2026, conclut son message par une phrase devenue virale : « Céder, se taire, ce n’est pas aimer. »

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