Gaza : le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur à 11 heures

Après plus de deux ans de guerre, Israël et le Hamas ont accepté un accord de cessez-le-feu négocié sous l’égide de Donald Trump. L’armée israélienne confirme la fin des combats, tandis que les premières libérations d’otages sont attendues dans les prochains jours.

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Une manifestation à Gaza pour un cessez le feu et la paix

À 11 heures ce vendredi, le bruit des armes a cessé dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a officiellement annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu approuvé dans la nuit par le gouvernement de Benjamin Netanyahou. Cet accord, conclu en Égypte sous la médiation du président américain Donald Trump, marque la première étape d’un plan de paix en vingt points censé ouvrir la voie à la reconstruction du territoire palestinien.

« Depuis midi, les troupes de Tsahal ont commencé à se positionner le long des lignes de redéploiement en préparation de l’accord de cessez-le-feu et du retour des otages », a précisé un communiqué militaire. Mais l’armée a prévenu : plusieurs zones de Gaza restent « extrêmement dangereuses », notamment à Beit Hanoun, Choujaïya et Khan Younès, où des unités israéliennes demeurent présentes pour « éliminer toute menace immédiate ».

Les premières libérations d’otages attendues

L’accord prévoit la libération de 47 otages israéliens, dont au moins 25 ont trouvé la mort en captivité, contre environ 2 000 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Le Comité international de la Croix-Rouge, chargé de superviser les opérations, a exhorté les deux camps à procéder à ces échanges « dans la dignité et la sécurité ».

Dans les rues de Gaza, des milliers de Palestiniens ont commencé à remonter vers le nord dès l’annonce du cessez-le-feu. Des journalistes de l’AFP ont observé de longues colonnes de civils marchant sur la route côtière al-Rachid, certains brandissant des drapeaux blancs, d’autres traînant des valises à travers les décombres.

Une mise en œuvre sous surveillance internationale

Sur le terrain, quelque 200 militaires américains seront déployés pour « superviser » l’application de l’accord, aux côtés de contingents égyptiens, qataris, turcs et émiratis. Ces forces auront pour mission d’assurer la sécurité des zones tampon et de préparer le retour progressif de l’aide humanitaire.

Le Qatar, médiateur central dans les négociations, a rappelé que « le succès de cette phase est une responsabilité collective afin de garantir la mise en œuvre de l’accord et d’instaurer la paix et la stabilité », selon son Premier ministre, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

L’Allemagne a, de son côté, proposé d’organiser avec l’Égypte une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza. « L’aide humanitaire doit rapidement atteindre la population », a déclaré le chancelier Friedrich Merz, soulignant que plusieurs otages détenus par le Hamas sont de nationalité allemande.

Un succès diplomatique revendiqué par Washington

Donald Trump, artisan autoproclamé de l’accord, a salué « un jour historique pour le Moyen-Orient ». Le président américain a indiqué qu’il « essaierait » de se rendre au Caire dimanche pour la signature officielle, avant le retour attendu des premiers otages « lundi ou mardi ».

Cet accord, premier du genre depuis la reprise des hostilités en 2023, met un terme à un conflit qui a fait plus de 35 000 morts selon les autorités locales et détruit l’essentiel des infrastructures du territoire palestinien.

À Ramallah, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exprimé son espoir que ce cessez-le-feu « marque le début d’une ère de paix, de sécurité et de stabilité entre Palestiniens et Israéliens ».

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