L’affaire secoue les États-Unis depuis le 10 septembre. Ce soir-là, Charlie Kirk, figure conservatrice connue pour ses positions polémiques, intervenait devant plusieurs centaines d’étudiants sur le campus de l’Utah Valley University, à Provo. Peu après son entrée en scène, un tir a retenti. Touché au cou, l’orateur s’est effondré. Transporté d’urgence à l’hôpital, il n’a pas survécu à ses blessures.
Très vite, l’enquête a mené vers un suspect : Tyler Robinson, étudiant local, arrêté après avoir été reconnu par ses parents sur les images de vidéosurveillance. L’arme du crime, un fusil semi-automatique, portait ses traces d’ADN. Selon le procureur Jeffrey Gray, « Robinson avait prémédité son geste, motivé par les opinions politiques de Charlie Kirk, et il savait qu’il ouvrait le feu devant un public comprenant des enfants ».
Des preuves accablantes
Les enquêteurs ont produit plusieurs éléments à charge. Des messages envoyés à ses proches, la veille du drame, révèlent la colère du jeune homme face à ce qu’il décrivait comme « la haine » véhiculée par Charlie Kirk. Dans ces échanges, Tyler Robinson expliquait qu’il avait « un plan ».
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À l’audience de mise en accusation, le procureur a retenu sept chefs d’inculpation, dont celui de meurtre aggravé, un crime passible de la peine capitale dans l’Utah. « Les circonstances aggravantes sont réunies : préméditation, motivation politique et mise en danger d’un public comprenant des mineurs », a insisté Jeffrey Gray.
Procédure sous haute tension
Tyler Robinson, détenu sans possibilité de libération sous caution, a brièvement comparu devant un juge le 16 septembre. Son procès s’ouvrira le 29 septembre, lors d’une nouvelle audience préliminaire. Ses avocats n’ont pour l’instant fait aucun commentaire, se contentant d’indiquer que le dossier nécessitait « une expertise indépendante ».
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L’annonce de la demande de peine capitale ravive le débat sur la justice américaine. Dans un pays déjà fracturé politiquement, l’assassinat d’une figure conservatrice en plein discours alimente les tensions. De nombreux responsables républicains dénoncent un « climat de haine idéologique », quand les associations de défense des droits civiques mettent en garde contre l’instrumentalisation politique du drame.