Les espoirs de voir s’ouvrir une véritable négociation de paix entre la Russie et l’Ukraine se sont de nouveau dissipés. Malgré un entretien téléphonique de plus de deux heures entre Donald Trump et Vladimir Poutine, les perspectives de cessez-le-feu semblent aussi lointaines que jamais.
Les premiers pourparlers directs entre les délégations ukrainiennes et russes depuis trois ans ont eu lieu le 16 mai à Istanbul. Organisées sous l’égide du ministre turc des Affaires étrangères, ces discussions ont tourné court. Les deux parties ont affiché des positions irréconciliables. Pour Moscou, tout cessez-le-feu dépend du retrait des troupes ukrainiennes des régions partiellement occupées par la Russie (Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson). Une exigence jugée inacceptable par Kiev.
Des négociations à Istanbul sans issue
Malgré une médiation américaine assurée par Donald Trump, les négociations n’ont abouti qu’à un seul résultat concret : un échange de 1 000 prisonniers de guerre de chaque côté. Pour le reste, les discussions n’ont fait que souligner le fossé béant entre les positions russes et ukrainiennes.
L’appel Trump-Poutine : « Mettre fin au bain de sang »
Le 19 mai, Donald Trump a contacté Vladimir Poutine pour tenter de relancer les discussions. Sur son réseau Truth Social, il a annoncé que la Russie et l’Ukraine allaient « démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu, et de manière plus importante, en vue d’une fin à la guerre ». Une déclaration que Moscou a nuancée, parlant de « discussions utiles » sans promettre de résultats.
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Pour Kiev, les exigences russes restent inacceptables. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, soutenu par les dirigeants européens, a réaffirmé que tout cessez-le-feu devait être inconditionnel, et que les troupes russes devaient se retirer du territoire ukrainien.
Un dialogue de sourds
Alors que Donald Trump cherche à se poser en médiateur, les positions restent figées. La Russie insiste sur ses exigences territoriales et sur la reconnaissance de son contrôle des régions occupées. De leur côté, les Ukrainiens refusent toute concession.
Pour l’heure, l’initiative de Donald Trump semble avoir échoué à ramener la paix en Ukraine, tandis que la guerre se poursuit sur le terrain et que les frappes russes se multiplient.
