Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron sur le Proche-Orient

Le président de la République s’est exprimé vendredi 13 juin sur l’escalade entre Israël et l’Iran, à l’issue d’une réunion de crise à l’Élysée. Tout en affichant son soutien à Israël, Emmanuel Macron a confirmé le report de la conférence de l’ONU sur la Palestine et annoncé un renforcement de la sécurité en France.

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Emmanuel Macron à l'Elysée. Image d'illustration - Reuters

Israël a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une vaste opération militaire contre l’Iran, visant des installations nucléaires et des centres de commandement. Face à ce tournant géopolitique majeur, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse depuis l’Élysée pour exposer la position française. L’intervention du chef de l’État a mêlé fermeté diplomatique, soutien à Israël et volonté de préserver les canaux diplomatiques sur la question palestinienne.

Une mise au point sur le rôle de la France

Le président a tenu à clarifier la position française dès l’ouverture de sa prise de parole : « La France n’est en rien complice de ces frappes », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant « le droit d’Israël à se défendre ». Interrogé sur une éventuelle participation militaire, Emmanuel Macron a précisé que la France se tenait prête à apporter son aide en matière de défense aérienne, sans prendre part aux offensives. Paris « ne cautionne pas l’escalade », mais n’entend pas non plus « laisser l’Iran accéder à l’arme nucléaire ».

Menace nucléaire et fermeté sur l’Iran

Emmanuel Macron a exprimé une vive inquiétude quant à la progression du programme nucléaire iranien. Selon lui, « le niveau d’enrichissement constaté aujourd’hui est quarante fois supérieur à ce que l’Iran s’était engagé à ne pas dépasser ». Le chef de l’État a qualifié cette évolution de « risque existentiel », non seulement pour Israël, mais aussi pour l’Europe et la stabilité mondiale.

Le report de la conférence sur la Palestine

Le président a par ailleurs confirmé le report de la conférence internationale sur la création d’un État palestinien, initialement prévue à l’ONU du 17 au 20 juin. Coorganisée avec l’Arabie saoudite, cette réunion devait réunir plusieurs pays du Sud et des membres permanents du Conseil de sécurité. Emmanuel Macron a invoqué des « raisons logistiques et sécuritaires » liées à l’embrasement régional, tout en précisant que la démarche n’était pas abandonnée. « Nous reprendrons cette initiative dès que la situation le permettra », a-t-il assuré.

Sécurité intérieure : vigilance renforcée

Sur le territoire national, le président a annoncé un renforcement immédiat du dispositif Sentinelle. « Nos concitoyens doivent savoir que l’État veille », a déclaré Emmanuel Macron, évoquant un risque accru d’actes isolés ou de tensions communautaires dans le contexte international actuel. Le chef de l’État a également confirmé que les forces françaises au Moyen-Orient étaient placées en alerte renforcée et que les ressortissants français dans la région avaient reçu des consignes de sécurité.

Face à une situation qu’il qualifie de « potentiellement explosive », Emmanuel Macron entend maintenir un cap : défendre les intérêts français, soutenir la stabilité régionale et préserver, autant que possible, les efforts diplomatiques entamés ces derniers mois.

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