L’affaire Lola Daviet remonte au 14 octobre 2022, quand la jeune collégienne fut retrouvée morte dans une malle à Paris après avoir été victime d’un viol, de tortures et d’un acte de barbarie. L’émotion nationale et la mobilisation sociale qui ont suivi ont mis la pression sur le système judiciaire pour garantir une réponse exemplaire. L’instruction a déterminé que Dahbia Benkired, alors en situation irrégulière sur le territoire français, était pénalement responsable des faits.
Après un procès d’une semaine, la cour a rendu un verdict sans appel : culpabilité pour meurtre d’un mineur avec viol et actes de torture ou de barbarie, et condamnation à la « perpétuité réelle ». La peine exclut tout aménagement normalisé.
Une peine d’exception pour une violence extrême
La réclusion criminelle à perpétuité incompressible est la peine la plus lourde du code pénal français, applicable uniquement aux crimes parmi les plus graves. La cour rappelle avoir pris en compte « la gravité et la cruauté des faits », « un supplice infligé à Lola Daviet », ainsi qu’une absence de pathologie psychiatrique qui permettait d’écarter toute altération du discernement.
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Juridiquement, cette peine pose que la personne condamnée ne pourra prétendre à aucun aménagement avant une durée minimale fixée par la loi — et dans la pratique, cette durée est rarement atteinte. Le signal est fort : la justice traite ce crime comme un cas extrême exigeant une réponse maximale.
Le choc et l’attente de la famille de Lola
Pour les proches de Lola, l’attente du verdict a été longue et douloureuse. À la lecture du jugement, la mère de la jeune fille a exprimé un mélange d’apaisement et de douleur : « On voulait une justice et on l’a eue », a-t-elle déclaré avec larmes et soulagement. Ce moment n’efface pas la perte, mais marque la reconnaissance symbolique de l’horreur vécue par la jeune victime et sa famille.
L’avocat des parties civiles a insisté sur l’importance de ce procès pour « le devoir de mémoire pour Lola et pour toutes les victimes de crimes similaires ». L’issue pénale permet désormais de structurer ce devoir.
Au-delà du fait divers : un signal pour la justice et l’ordre public
Cet arrêt s’inscrit dans un contexte plus large de pression sur les politiques migratoires et le fonctionnement des dispositifs d’éloignement. Le fait que l’accusée ait été en situation irrégulière sur le territoire français au moment des faits a alimenté un débat public intense. Par ailleurs, la cour d’assises a souligné la « dangerosité criminologique très élevée » de la condamnée, ce qui a contribué à justifier la peine maximale.
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L’effet symbolique est double : d’une part, pour les victimes et leurs familles, c’est un message clair de fermeté ; d’autre part, pour le système judiciaire, c’est un repère quant à la réponse aux crimes les plus odieux. Le traitement médiatique et politique de l’affaire rappelle que les questions de sécurité, d’immigration et de justice se croisent dans ce type de drame.


