​Paris : un animateur d’école maternelle suspendu après des soupçons de violences sexuelles​

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Un animateur périscolaire de l’école maternelle Alphonse-Baudin, située dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, a été suspendu par la mairie après avoir été suspecté de faits à caractère sexuel. Une enquête judiciaire est en cours, et plusieurs familles ont déposé plainte.

La mairie de Paris a annoncé, lundi 14 avril, la suspension immédiate d’un animateur périscolaire intervenant à l’école maternelle Alphonse-Baudin, dans le 11ᵉ arrondissement. Cette décision fait suite à des signalements concernant des « faits à caractère sexuel » impliquant l’agent, qui dépend de la Direction des affaires scolaires (DASCO) de la ville. L’information, révélée par Le Parisien, a été confirmée par la municipalité.​

« Conformément à la procédure, l’animateur a été immédiatement suspendu, et l’inspection générale de la ville de Paris a été saisie pour conduire une enquête administrative », a précisé la mairie. Parallèlement, la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire a été saisie dès le 9 avril, après le dépôt de plusieurs plaintes par des familles concernées. Les enquêteurs ont contacté plusieurs parents d’élèves pour organiser des auditions en urgence.​

Le rectorat de Paris a indiqué que « toutes les mesures seront prises pour accueillir dans les meilleures conditions l’ensemble des élèves et des personnels ». Une cellule d’écoute sera déployée, et les familles qui le souhaiteront seront reçues et accompagnées.​

La mairie de Paris souligne sa vigilance en matière de recrutement des animateurs périscolaires, notamment en vérifiant l’absence de condamnation au casier judiciaire. En 2024, l’ensemble des encadrants de la DASCO, soit environ 10 000 agents, ont été formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles.​

Cette affaire intervient dans un contexte de sensibilisation accrue aux violences sexuelles en milieu scolaire. La circulaire du 26 août 1997, dite « circulaire Royal », rappelle l’obligation pour les agents publics de signaler tout crime ou délit dont ils auraient connaissance. Elle prévoit également la suspension immédiate d’un agent mis en cause, afin de protéger les enfants et d’éviter toute polémique sur l’inaction de l’administration.​

L’enquête judiciaire se poursuit pour déterminer les circonstances exactes des faits reprochés. La présomption d’innocence s’applique à l’animateur suspendu, en attendant les conclusions de l’enquête.

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