Une opération de grande ampleur a débuté ce mercredi 19 juin sur l’ensemble du territoire national. À l’initiative du ministère de l’Intérieur, plus de 4 000 policiers, gendarmes, douaniers et militaires de l’opération Sentinelle ont été mobilisés pour procéder à des contrôles dans les trains, les cars, les gares routières, ainsi qu’aux frontières terrestres avec les pays voisins.
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« Les clandestins ne sont pas les bienvenus en France », a déclaré Bruno Retailleau sur Europe 1 et CNews, confirmant l’opération dans une interview donnée dans la matinée. Il revendique un objectif clair : « dissuader les entrées illégales » et « reprendre le contrôle sur les flux migratoires ».
Ciblage des axes de transit
Selon la note transmise aux préfets et révélée par Le Monde, les consignes portent sur des vérifications à mener « dans les trains à destination ou en provenance des grandes métropoles, ainsi que des pays limitrophes ». Des zones précises comme les gares TGV, les lignes de cars internationaux et les axes routiers majeurs sont ciblées.
Le ministre a indiqué que lors d’une précédente opération menée les 20 et 21 mai, « plus de 750 étrangers en situation irrégulière » avaient été interpellés. Il affirme que les dispositifs de ce type seront désormais récurrents et intensifiés dans les mois à venir.
Une « politique de traque des plus précaires »
Plusieurs associations de défense des droits des étrangers, dont la Cimade et le MRAP, dénoncent une « stigmatisation organisée » et évoquent une « opération de communication à visée électorale ». À gauche, des élus de La France insoumise et d’Europe Écologie-Les Verts critiquent une « politique de traque des plus précaires ».
Interrogé sur ces critiques, Bruno Retailleau a répondu : « Je ne cherche pas à plaire, je cherche à protéger les Français. »