Cédric Pioline assure : « Le Rolex Paris Masters restera à Paris »

Le directeur du tournoi parisien balaie les rumeurs de transfert du Masters 1000 vers Riyad et affirme la solidité de son contrat avec l’ATP jusqu’en 2035.

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illustration du rolex paris master

En marge du tirage au sort du Rolex Paris Masters, Cédric Pioline a tenu à mettre fin aux spéculations. Alors que l’Arabie saoudite multiplie les investissements dans le sport mondial, le directeur du tournoi a affirmé que la compétition parisienne n’avait « jamais été menacée » par le projet d’un dixième Masters 1000 dans le Golfe, officialisé jeudi par l’ATP.

« Il faut rétablir les choses telles qu’elles sont », a-t-il déclaré en conférence de presse, à la veille du début des qualifications. « Nous avons un contrat signé avec l’ATP qui nous protège pendant très longtemps. » Ce contrat, a précisé Pioline, court jusqu’en 2035.

Un calendrier sous tension

L’ATP et la société d’investissement saoudienne Surj Sports Investment ont annoncé la création d’un nouveau Masters 1000 dès 2028. Il viendra s’ajouter aux neuf tournois existants, de Miami à Paris, dans un calendrier déjà jugé « surchargé » par de nombreux joueurs. Le président de l’ATP, Andrea Gaudenzi, a précisé que l’épreuve saoudienne se tiendrait « en début de saison » et durerait une semaine, à l’image de Monte-Carlo ou de Paris.

Pour Pioline, cette expansion n’est pas une menace, mais un signe de vitalité : « Je trouve bien qu’il y ait de nouvelles entités qui investissent dans le tennis, même si ça pose évidemment des questions de calendrier. » L’ancien numéro 5 mondial rappelle que le tournoi parisien s’apprête à déménager en 2025 dans la Paris La Défense Arena, une enceinte capable d’accueillir 23 000 spectateurs, soit presque le double de Bercy.

Des garanties solides pour Paris

« Le Rolex Paris Masters n’a jamais été remis en cause. Nous sommes un tournoi historique, l’un des piliers du circuit », a insisté Pioline. Le tournoi, organisé depuis 1986, est le seul Masters 1000 indoor du calendrier masculin. Ce statut, rare et difficilement duplicable, garantit selon lui sa pérennité. « Vous n’allez jamais réussir à caser 30 courts dans une salle indoor », a d’ailleurs rappelé Andrea Gaudenzi, soulignant la singularité de Paris par rapport aux tournois en plein air de Madrid, Rome ou Cincinnati.

Le président de l’ATP a tenu à rassurer les organisateurs européens : « La création d’un dixième Masters 1000 ne menace aucun des neuf existants », a-t-il déclaré. Un message destiné à calmer les inquiétudes alors que Hambourg avait été rétrogradé en 2009, perdant son statut historique au profit de Madrid.

L’ombre saoudienne sur le tennis mondial

L’arrivée du royaume dans le circuit ATP confirme une stratégie d’expansion sportive entamée depuis plusieurs années. Après le golf et la Formule 1, Riyad veut s’imposer dans le tennis, avec l’organisation du Masters Next Gen depuis 2023 et des négociations pour accueillir à terme le Masters de fin d’année.

Une offensive financière qui interroge les puristes du circuit. Mais pour Cédric Pioline, le Rolex Paris Masters reste hors de portée de toute OPA : « Nous avons une identité forte, une histoire, et un public fidèle. Les Saoudiens peuvent investir, mais ils ne remplaceront pas Paris. »

Selon les chiffres de l’ATP, le tournoi parisien attire chaque année plus de 130 000 spectateurs et génère plusieurs dizaines de millions d’euros de retombées économiques pour la capitale. Des arguments qui confirment, selon son directeur, que le joyau français du tennis mondial n’est pas près de s’exporter.

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