Le calcul était simple : une victoire suffisait aux Bleus pour sécuriser leur qualification directe, sans devoir jouer leur sort lors d’un déplacement délicat ou d’un barrage très risqué. Après un nul frustrant en Islande lors de la trêve précédente, l’équipe de France devait aussi remettre de l’ordre dans son jeu, poser des certitudes et retrouver un minimum de maîtrise.
En face, l’Ukraine arrivait avec un certain élan : un nul puis deux victoires qui avaient resserré le classement et relancé un léger suspense. Mais la marche était trop haute. Dès les premières minutes, les visiteurs se sont concentrés sur la défense, acceptant d’être dominés pour tenter de jouer les contres.
Une première période verrouillée et timide
Le début de rencontre a illustré les crispations françaises du moment. Les Bleus ont monopolisé le ballon, accumulé les corners, mais sans véritable inspiration dans les trente derniers mètres. Le bloc ukrainien, compact et prudent, a longtemps résisté.
Le rythme s’est lentement installé. Peu de prises de risques, une circulation lente, peu de décalages : la France a mis du temps à entrer dans son match. L’impression générale a été celle d’une équipe qui gère, davantage qu’une équipe qui impose. Plusieurs séquences brouillonnes ont même suscité quelques murmures dans les tribunes.
Le match bascule au retour des vestiaires
La rencontre s’est dénouée sur un épisode qui a tout changé : un double penalty sifflé en l’espace de quelques minutes, permettant aux Français de prendre enfin l’avantage. Ce premier tournant a ouvert les vannes. Dans un second acte bien plus vivant, l’équipe de France a profité de l’entrée d’Hugo Ekitike, très mobile, qui a donné davantage de rythme aux attaques tricolores.
Avec une Ukraine reculant nettement et montrant des signes de fatigue, les Bleus ont déroulé. Le troisième puis le quatrième but ont sanctionné une seconde période bien plus aboutie, où la supériorité technique et physique française a fini par s’imposer sans débat.
Un billet pour le Mondial 2026, sans triomphalisme
Ce large succès ne donne pas lieu à une euphorie excessive. La Fédération avait d’ailleurs décidé en amont de ne prévoir aucune célébration particulière, consciente de la charge émotionnelle liée à la date du 13 novembre. Les joueurs ont salué le public, sans débordement, dans une ambiance mesurée.
Sportivement, l’essentiel est fait : les Bleus évitent le couperet des barrages et valident leur présence dans une Coupe du monde élargie à 48 équipes. La mission était impérative, elle est remplie. Pour autant, ce match renvoie l’image d’une équipe encore en recherche de constance, capable de hausser le ton mais parfois trop laborieuse dans ses entames.
Une soirée sérieuse, un avenir à construire
Ce France Ukraine restera comme un match de qualification maîtrisé, sans suspense mais sans éclat particulier. Les Bleus ont fait respecter la logique et le rapport de forces : supérieurs techniquement, plus armés collectivement, ils ont fini par imposer un tempo que l’Ukraine n’a pas pu suivre.
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Reste maintenant à transformer cette victoire en dynamique. La qualification acquise, l’équipe de France peut enfin se projeter vers l’été 2026 avec moins de pression, mais pas encore avec toutes les garanties. La soirée a rassuré, sans tout régler.
