Le PSG aborde son quart de finale retour de Ligue des champions avec un avantage de deux buts après sa victoire au Parc (3-1). Mais à la veille du déplacement à Birmingham, l’entraîneur Luis Enrique tempère l’optimisme ambiant et appelle ses joueurs à la vigilance.
Rien n’est acquis, tout reste à faire. Tel est le message martelé par Luis Enrique à la veille du quart de finale retour de Ligue des champions opposant le Paris Saint-Germain à Aston Villa. Malgré une victoire convaincante (3-1) au match aller au Parc des Princes, l’entraîneur espagnol refuse tout excès de confiance et s’attend à un affrontement musclé mardi soir à Villa Park.
« Nous savons que ce sera un match difficile, que l’on jouera dans une ambiance électrique, face à une équipe qui n’a rien à perdre », a-t-il déclaré ce lundi en conférence de presse. « Quand on est prêt à souffrir, on est prêt à gagner. »
Un PSG séduisant à l’aller, mais toujours sur le fil
Le 9 avril dernier, les Parisiens ont offert à leurs supporters une prestation enthousiasmante face aux Anglais. Emmenés par un Ousmane Dembélé virevoltant, auteur d’un but et d’une passe décisive, le PSG avait pris l’ascendant dans tous les compartiments du jeu. Mais Luis Enrique se garde bien de tirer des conclusions hâtives : « En Ligue des champions, chaque minute compte. Il suffit d’un but, d’un fait de jeu, pour relancer totalement un match. »
Côté parisien, le groupe est quasi au complet, avec les retours espérés de Warren Zaïre-Emery et Bradley Barcola dans le onze de départ. Seul Nordi Mukiele, touché à la cuisse, manquera la rencontre. Kylian Mbappé, discret à l’aller, reste attendu comme le facteur X de cette campagne européenne, lui qui dispute ses derniers mois sous les couleurs du PSG avant un probable départ.
Villa Park, un piège anglais
Le PSG sait qu’il ne trouvera pas le même visage d’Aston Villa qu’à l’aller. Devant son public, le club de Birmingham compte bien renverser la vapeur. L’entraîneur Unai Emery, quadruple vainqueur de la Ligue Europa, est réputé pour ses capacités d’adaptation tactique. « Le résultat est sévère. Nous devons gagner, c’est clair. Mais nous avons les moyens de le faire à la maison », a-t-il confié à la presse britannique.
Aston Villa, quatrième de Premier League, compte s’appuyer sur ses hommes forts : Ollie Watkins, John McGinn et le Français Moussa Diaby, remuant lors du premier acte malgré l’inefficacité offensive globale de l’équipe. « On a manqué de précision à Paris. À la maison, on doit faire mieux », a estimé le capitaine McGinn.
Une opportunité historique pour Paris
Le PSG n’a atteint les demi-finales de la Ligue des champions qu’une seule fois depuis la finale de 2020. Éliminés par le Real Madrid en 2022 et balayés par le Bayern en 2023, les Parisiens abordent cette édition avec l’ambition de marquer l’histoire. « Ce groupe est jeune, mais il apprend vite », souligne Luis Enrique. « On a grandi dans la difficulté. Ces matchs-là forgent les équipes. »
Le technicien espagnol, qui a déjà remporté la Ligue des champions avec le FC Barcelone en 2015, semble avoir trouvé une formule équilibrée, entre pressing haut, conservation et verticalité rapide. Reste à voir si le PSG parviendra à faire preuve de maturité dans un environnement hostile. « Il ne faudra pas reculer », prévient Dembélé. « Si on commence à défendre trop bas, on se mettra en danger. »
Mbappé, l’arme décisive ?
Mardi soir, tous les regards seront à nouveau tournés vers Kylian Mbappé. Muet à l’aller, le capitaine de l’équipe de France reste l’atout majeur de Paris. Sa capacité à faire la différence dans les grands rendez-vous est connue, mais il devra composer avec une défense anglaise plus resserrée et une probable prise en étau orchestrée par Emery.
Luis Enrique, lui, se veut rassurant. « Kylian est toujours là quand il le faut. Il a un rôle à jouer, comme tous ses coéquipiers. C’est le collectif qui fait la différence dans cette compétition. »
