Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prisons avec sursis

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L’acteur Gérard Depardieu. Tom Lee KelSo

L’acteur Gérard Depardieu a été condamné ce mardi à 18 mois de prison avec sursis. Le verdict, tombé en son absence, concerne deux agressions sexuelles survenues en 2021, lors du tournage du film Les Volets verts. L’ex-icône du cinéma français, âgé de 76 ans, a annoncé faire appel.

Les faits reprochés concernent une décoratrice et une assistante réalisatrice. Le tribunal a reconnu la cohérence de leurs témoignages. Les déclarations changeantes de Depardieu ont pesé lourd dans la balance.

Le tribunal a également prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il est déclaré inéligible pour deux ans. L’avocat de Depardieu dénonce une justice « automatique », accusant la procédure d’être biaisée par le climat post-#MeToo.

Sa défense agressive a été pointée par la justice

L’acteur devra indemniser les victimes. La décoratrice recevra 4 000 euros pour préjudice moral et 1 000 euros pour victimisation secondaire. L’assistant-réalisatrice percevra 2 000 et 1 000 euros pour les mêmes motifs, ainsi que 1 000 euros de frais de santé.

Durant le procès, les audiences ont été tendues. Maître Jérémie Assous, avocat de la défense, a été jugé particulièrement agressif. Il aurait prononcé des propos violents envers les plaignantes, justifiant la reconnaissance d’une « maltraitance de prétoire ».

Gérard Depardieu, présent à l’audience mais parfois moqueur, a nié les faits. Il s’est décrit comme « grossier mais pas un frotteur ». Il a évoqué un « choc de civilisations » et dénoncé une société qu’il ne reconnaît plus.

Une nouvelle procédure pour viol est en attente

L’acteur reste également visé par une autre affaire. Charlotte Arnould l’accuse de viols commis en 2018. Le parquet de Paris a requis son renvoi devant la cour criminelle.

Alors que s’ouvrait le Festival de Cannes, l’affaire Depardieu rappelle que l’impunité des figures publiques est de plus en plus remise en question. Une page se tourne pour le cinéma français. Et peut-être aussi pour la justice face aux violences sexuelles.

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